Le Canada et les États-Unis adoptent des cibles de réduction de la concentration de phosphore pour lutter contre les proliférations d’algues dans le lac Érié

Affichée en : février 22, 2016
Image satellite d’une prolifération d’algues au lac Érié, prise le 6 septembre 2015. Crédit photo: image de NASA Worldview.
Image satellite d’une prolifération d’algues au lac Érié, prise le 6 septembre 2015. Crédit photo : image de NASA Worldview.

Pour lutter contre la menace graduelle de la croissance d’algues toxiques et nuisibles dans le lac Érié, les États-Unis et le Canada se sont engagés, dans le cadre de l’Accord relatif à la qualité de l’eau dans les Grands Lacs entre le Canada et les États-Unis de 2012, à établir des cibles binationales de réduction des déversements de phosphore dans le lac Érié d’ici février 2016.

En réponse à cet engagement, à la suite d’un processus binational rigoureux fondé sur la science et d’une vaste consultation publique, le Canada et les États-Unis ont adopté les cibles (par rapport aux conditions de base de 2008) de réduction de phosphore suivantes pour le lac Érié :

  • Afin de réduire l’étendue des zones hypoxiques dans les eaux du bassin central du lac Érié : une réduction de 40 p. cent des apports de phosphore total du Canada et des États-Unis dans le bassin ouest et le bassin central du lac Érié, pour arriver à un apport annuel de 6 000 tonnes métriques dans le bassin central. Cela revient à une réduction, par les États-Unis et le Canada respectivement, de 3 316 tonnes métriques et de 212 tonnes métriques.
  • Afin de maintenir des espèces d’algues compatibles avec la conservation d’écosystèmes aquatiques sains dans les eaux littorales du bassin ouest et du bassin central du lac Érié : une réduction de 40 p. cent des apports printaniers de phosphore total et de phosphore réactif dissous provenant des bassins versants suivants où les proliférations localisées d’algues posent problème : au Canada, la rivière Thames et les affluents de la rivière Leamington; aux États-Unis, la rivière Maumee, la rivière Raisin, la rivière Portage, le ruisseau Toussaint, la rivière Sandusky et la rivière Huron (Ohio).
  • Afin de maintenir la biomasse cyanobactérienne à des niveaux non susceptibles de produire des concentrations de toxines présentant une menace pour la santé humaine ou la santé des écosystèmes dans les eaux du bassin ouest du lac Érié : une réduction de 40 p. cent des apports printaniers de phosphore total et de phosphore réactif soluble provenant de la rivière Maumee, aux États-Unis.

Des travaux supplémentaires se poursuivent afin d’établir des cibles réduisant l’impact des algues nuisibles dans le bassin est du lac Érié.

Les travaux d’établissement des cibles pour le lac Érié ont été menés par le Sous-comité de l’annexe des éléments nutritifs; la fiche d’information, le rapport technique et le sommaire des consultations ci-après documentent ses recommandations.

Le Canada et les États-Unis procèdent à l’élaboration, en étroite collaboration avec les administrations et intervenants concernés, de plans d’action nationaux qui énonceront les stratégies permettant d’atteindre les